Le Nutri-Score évolue pour gagner en cohérence avec les recommandations alimentaires.
Le comité de pilotage - constitué des autorités compétentes de France, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne et Suisse a finalisé le processus de révision de l’algorithme de calcul du Nutri-Score pour la catégorie des boissons.
Après la catégorie des denrées solides en 2022, ce sont les boissons qui voient évoluer les règles d’attribution du Nutri-Score.
Le Nutri-Score a été développé par l’équipe du Professeur Serge Hercberg (Université Paris 13). De nombreuses études ont montré qu’il était efficace pour jauger de la qualité nutritionnelle des denrées, contrairement aux informations nutritionnelles figurant sur les emballages. C’est pour cette raison que plusieurs pays l’ont officiellement adopté et le recommandent son utilisation. Bien entendu, il n’est pas parfait, mais il est basé sur la science, et le Comité scientifique international mis en place poursuit le travail pour l’améliorer. ( en tenant compte par exemple de l’ultra transformation des aliments qui n’est pas encore prise en charge.
Autre changement : il y aura plus de différence selon la teneur en sucres des boissons : les boissons avec moins de 2 % de sucres pourront afficher un « B », alors que les boissons plus sucrées pourront être classées jusqu’à E. A noter qu’il n’y a pas de changement pour les jus de fruits, dont le score reste C, D voire E selon la teneur en sucres.
Les grands changements sont
L’eau, désormais seule boisson avec un Nutri-Score A
Première modification importante : les denrées comme le lait, les boissons lactées et les boissons végétales sont désormais compris dans la catégorie des boissons, ce qui n’était pas le cas auparavant. Résultat : si certaines de ces boissons affichent actuellement un « A », elles seront désormais au mieux « B ». Car seule l’eau pourra afficher un Nutri-Score A. Le lait écrémé ou demi-écrémé, une boisson végétale sans sucres ajoutés seront désormais B, et le lait entier passe de B à C.
Autre changement : il y aura plus de différence selon la teneur en sucres des boissons : les boissons avec moins de 2 % de sucres pourront afficher un « B », alors que les boissons plus sucrées pourront être classées jusqu’à E. A noter qu’il n’y a pas de changement pour les jus de fruits, dont le score reste C, D voire E selon la teneur en sucres.
Boissons light/zero rétrogradées
Une des grandes nouveautés est la prise en compte des édulcorants non nutritifs (Aspartame, acésulfame K, glycosides de stéviol…) dans les critères. La seule présence d’édulcorants non nutritifs dans une boisson la pénalise d’une lettre. En clair, une limonade sans sucres mais avec un édulcorant non nutritif actuellement classée B sera rétrogradée en C.
Cette pénalisation des édulcorants non nutritifs n’est pas une question de sécurité alimentaire – qui est assurée par l’autorité Européenne de Sécurité des Aliments – mais pour être plus en conformité avec les recommandations qui mettent l’eau comme premier choix de boissons, et pour ne pas encourager que la réduction des sucres dans les boissons se fasse par l’ajout d’édulcorants non nutritifs.
Le nouveau Nutri-Score entrera en vigueur début 2024, avec un délai maximal de 2 ans pour l’implémenter partout.
