Le Surimi, allié minceur, riche en protéines et pauvre en calories... ou produit ultra transformé bourré d’additifs
À l’origine c’était une méthode de conservation du poisson. Cette recette traditionnelle japonaise cuisinée par les femmes de pêcheurs permettait de conserver le poisson beaucoup plus longtemps. Dans la recette originale, la chair de poisson est hachée, lavée, broyée et salée. Une fois le mélange égoutté, on obtient le surimi. Puis, la pâte est modelée et cuite à la vapeur pour en faire ce qu'on appelle le kamaboko. Le poisson sous cette forme pouvait être consommé tout au long de l’année.
Par contre le petit bâtonnet orange comme on le connait aujourd'hui n’est rien d’autre qu’une pâte faite de poissons *, additionnée de conservateurs et d’additifs, tels les polyphosphates, le glutamate et le sorbitol. On y retrouve également du blanc d'œuf, de l'amidon, du sucre, du sel et divers arômes et colorants. Le mélange est ensuite modelé en diverses formes, comme des bâtonnets et cuit pour obtenir une texture ferme. Le surimi est souvent utilisé comme substitut économique de fruits de mer plus coûteux comme le crabe ou le homard dans les plats tels que les sushis, les salades et les plats de fruits de mer.
* Le colin est le poisson sur lequel les marques ont l'habitude de communiquer, mais les poissons qui entrent dans la composition du surimi sont nombreux. Généralement, les bâtonnets sont réalisés à partir de "merlan bleu de l'Atlantique Nord ou du colin d'Alaska. Parfois, du merlu du Pacifique Nord, du hoki d'Argentine ou de l'anchois du Chili. Quid de l’ empreinte carbone !
Après évidemment pour que cet pâte de poisson puisse être mangée, l’industriel devra y mette toutes sortes d’additifs, pour la rendre comestible et appétissante tel que :
- De la fécule de pomme de terre ou de l’amidon de blé, voire les deux sont ajoutés pour donner de la texture. La teneur de ce féculent dans la recette varie entre 5 à 10 %
- Le glutamate exhausteur de goût
- Des colorants parfois naturels par exemple le paprika mais pas toujours
- Du sorbitol
- Du sucre
- Des polyphosphates
- Des arômes "crabe" voir « coquille Saint Jacques » ou encore « homard » pas toujours naturel
L’amidon permet d’utiliser moins de chair de poisson tout en donnant de la texture au produit et surtout il permet d’améliorer fortement la rentabilité du produit, ce que recherche évidemment l’industriel
Le sorbitol, a une fonction d’exhausteur de goût
Le diphosphate et triphosphate, qui sont des agents de texture peuvent être des perturbateurs endocriniens"
Difficile d’être exhaustif tellement il y a de raison de bannir ce produit
Le surimi n’est donc rien d’autre qu’un produit ultra-transformé qui contient plusieurs marqueurs d’ultra-transformation, des agents cosmétiques qui modifient le goût, l’arôme et la texture en ajoutant des colorants, des arômes, des modificateurs de goût et des texturants. Ce sont des éléments qui modifient l’aspect et le goût pour que le produit se vende mieux à moindre coût.
Vous l’aurez compris le Surimi, un aliment ultra transformé à fuir